Chi-phat - c'était du 14 au 17 décembre ...
Chi-Phat, village eco-touristique
Tout est sur leur site internet (bien fait pour une fois, à souligner) : http://chi-phat.org/
- 8h30 le 14 décembre : départ en minibus, merci au gentil bonhomme de l'agence qui nous a trouvé les tickets de bus hier pendant qu'on attendait le casse-croute de midi et finalisé en fin de journée, prêté son téléphone pour gérer les détails
- 9h30 on est toujours en train de tourner dans Kampot pour charger du fret et des personnes, au final c'est un chargement à bloc et je me fais la remarque que nos voyages façonnent notre manière de voir le monde, je repense en particulier aux chargements que j'ai pu croiser en Afrique et ça me donne un certain sourire
- 10h30 c'est le plein d'essence et départ "réel" (en bref on sors enfin de la ville)
Note: la photo visible n'est pas du tout du Cambodge mais c'est une vieille photo des RALL 2004 au Burkina Faso qui correspond un peu à l'état de notre minibus une fois le chargement terminé ... sauf que que je crois qu'on n'a rien sur le toit et qu'on est que 12 dans le minibus, par contre on a une grosse extension à l'arrière, les cambodgiens utilisent des "rallonges" de minibus
On essaye de se repérer pendant le voyage de Kampot à Chi-Phat à l'aide d'une carte du pays et une fois de plus mon téléphone / gps / opensteetmap me manque cruellement mais on fait comme à l'époque pas si lointaine ou tout ça n'existait pas ! On viens de traverser une rivière là, t'a noté le nom ? pfff écris en Khmer pas possible j'y arrive pas, et là on est plein ouest, on tourne, là c'est cap au nord, on doit être là sur la carte ... hummmm ça m'occupe c'est déjà ça
Vers 13h le minibus s'arrête au bord de la route au niveau de Botum et on descends non loin du pont pour prendre le bateau direction le village de chi-phat ... un pêcheur qui ne parle pas anglais nous attendais et nous fais comprendre à grands renforts de gestes et de sourires que c'est avec lui qu'on continue :o) il nous propose de manger avant de prendre le bateau (qui dure 2h le temps de remonter jusqu'au village) ... non merci on a qu'une hâte c'est de monter sur le bateau et d'y aller
Un italien monte avec nous, on le croisera à plusieurs reprises pendant ces trois jours
Le trajet en bateau est l'occasion d'observer quelques oiseaux (de mémoire 2 ou 3 espèces différentes) mais pas un seul canard ou autre bestiole.
Le village
Le village de chi-phat est en bordure de la rivière et l'organisation du centre semble bien rodée: un bar avec des sièges et tables basses permettent à celles et ceux qui le souhaitent de prendre un peu le temps de bavarder et de boire un verre, une seconde structure en dur permet de manger sur place (une vingtaine de chaises environ) et une dernière partie un peu "cloisonnée" sert de bureau pour accueillir les nouveaux, payer et choisir les différentes activités.
La liste des activités proposées est affichée sous la forme de feuilles A4 accrochées par des pinces à linge sur le mur de la zone de casse-croute.
On se décide pour la formule treck "bird watching" de 1 jour 1/2 avec une nuit dans la jungle et 2x15km de marche à pied après une matinée passée en bateau à observer les oiseaux présents en bord de la rivière.
L'hébergement est sans histoire, dans une chambre de type "guest-house" simple et vraiment parfaite par rapport à l'environnement général. La salle d'eau est partagée avec les habitants, ça fait partie des "deal" entre la gestion de chi-phat (écotourisme) et les habitants : injection d'argent dans le village contre prestations diverses (hébergement, guide, repas, location de vélos ...).
À propos de location de vélo c'est ce qu'on fait pour "meubler" cette fin de journée histoire de découvrir un peu le coin. La cascade, la campagne du coin, c'est vraiment agréable. La personne qui loue des vélos a une
Retour au centre pour la fin de journée (pour manger aussi). Le repas est basique, bien plus basique que sur l'ile.
Bird-watching et Jungle-trek
Départ à ... 4h du matin je crois de la maison "sur la pointe des pieds", je suis assez surpris de voir qu'au bout du monde a cette heure là on a des groupes électrogène qui tournent ... pour que la télé fonctionne, cette lumière très caractéristique qui s'échappe de quelques maisons "éclaire" la route ... et je me dis qu'au fond, si notre argent sert à ça c'est pas une grande évolution dans l'amélioration des conditions de vies de l'humanité ... mais qui suis-je pour juger de ça ? c'est pas parce-que je n'ai pas la télévision chez moi et que je n'ai trouvé aucun intérêt à en avoir une (voir même que j'ai un avis assez négatif sur la question) que je peux généraliser ça à la planète entière ... je ne dis rien et laisse ça à l'état de réflexion. Si vous voulez alimenter ma réflexion à ce sujet n'hésitez pas ...
Arrivé au centre on nous confie à chacun un sac à dos spécial randonnée ... ça sera ma plus grosse erreur. J'ai acheté et j'ai sur le dos un sac que j'ai choisi, qui m'a accompagné pendant des kilomètres en rando, il est éprouvé et validé, certes je l'ai utilisé essentiellement en montagne "oui mais alors" ... et je vais le troquer contre un sac qu'on me prête pour l'occasion Non mais quel idiot !!!!
Ne faites surtout pas ça !!!!
Quand on a testé et validé un matériel on le garde j'aurais donc du mettre tout ce que je voulais laisser au centre dans ce sac de prêt et garder mon bon sac de rando ... au lieu de ça je me rendrais compte au bout de 15 minutes de marche que ce sac est mal conçu, qu'il n'a pas de tige solide pour tenir droit dans le dos, qu'il n'a pas de "circuit de ventilation" et surtout que les deux bretelles sont attachées bien trop près en haut et qu'elle vont me scier la nuque et le cou pendant les 30km de marche ... que du bonheur !
Bref, ne sachant pas encore tout ça, à 5h du matin on prends du retard et le bateau n'est toujours pas partis (il manque des lampes pour les filles qui prennent le même bateau que nous et partent pour un trek plus long) et on commence à se dire qu'on va rater le lever du soleil et que les oiseaux se seront barrés une fois de plus.
Finalement on aura droit au lever du soleil pendant la partie "bateau à moteur". Au bout d'une petite heure on bascule sur un petit bateau à rame, manière bien plus discrète d'avancer mais je pense qu'on est quand même sur une sorte d'autoroute de randonneur et que la vie sauvage est déjà partie (vu l'heure) ou qu'elle n'est plus trop là (trop de monde) ...
Départ pour la jungle
Notre petit groupe de 4 est composé de deux guides (qui peuvent avoir maxi 6 clients en même temps pour une question de "sécurité" ... mais tout est relatif, par exemple je suis le seul à avoir une trousse de ... secours).
Mr "Li" autrement appelé jungle-man est un mec qui peut survivre des mois dans la jungle (d'ailleurs ça lui est arrivé à l'époque où il était ... militaire dit il). Il ne parle pas anglais est a été adorable avec nous, dès qu'il a compris qu'on était passionné de bio et de nature ça a été un choc, il doit plutôt avoir l'habitude de trimbaler des touristes ... et un jeune guide, Buong qui traduit et réponds à nos nombreuses questions, gentil comme tout mais un peu plus prudent ou craintif par rapport à la jungle environnante.
Le temps de se poser à la cahute marquée comme espace d'observation des oiseaux sur la carte, on commence à se faire attaquer par des ... sangsues ! Attaque totalement imprévue et soudaine, ça donne lieu à un petit mouvement dans notre groupe et à une reconfiguration de notre équipement "chaussure" avec double paire de chaussettes pour moi et grosse utilisation de l'anti-moustique qui est aussi très efficace (testé et prouvé sur site) contre ces bestioles !
Ensuite c'est de la marche ... par rapport au parc national de Ream je me sens bien mieux, moins fatigué, la chaleur me dérange moins, peut-être que je me suis un peu habitué, je ne sais pas. En tout cas la seule douleur qui va venir me pourrir la vie est au niveau de mon cou à cause de ce sac à dos vraiment mal conçu.
Je marche en dernier et je fais régulièrement des mini-stop pour prendre des photos mais pas de ce que je pensais, ça sera surtout des papillons et des araignées, pas d'oiseaux, pas de bestioles ... ça marche bien jusqu'à la pause de midi en bordure d'une petite rivière où nos deux accompagnateurs nous préparent le 1er casse-croute. Au bout d'un petit quart d'heure un 2° groupe arrive avec nos deux randonneuses qui étaient avec nous sur le bateau.
Nos 4 guides réunis (elles en ont deux elles aussi) font la popotte et nous ... rien, on se "repose" (comme si c'était fatigant), celles qui ont pensées à prendre un bouquin bouquinent, moi je fais quelques photos de papillons et je remonte / descends le ruisseau ... étrangement il n'y a pas une seule sangsue ici :o)
Le repas est vraiment bon, du riz, des oeufs, des légumes ... trop copieux pour moi mais c'est un détail périphérique, les guides semblent avoir un appétit 4 ou 5 fois plus important que moi
Reprise de la rando en direction du bivouac du soir, on a 3 heures pour faire ... 7km ... autant vous dire que c'est pas ça qui va nous préoccuper. Non, non, ce qui va poser un très gros problème à nos deux guides, c'est qu'on va tomber sur un gros caca ...
Et là, c'est le drame
Et là tout à coup on est passé en configuration "mission de combat" ... vu leur réaction je me dis que je suis totalement inconscient du danger réel, instructions : plus de bruit, on chuchote, on resserre les rangs (fini ma pseudo liberté de prendre des photos à l'arrière du groupe quand je veux) ... on hésite même à faire demi-tour et rentrer à la base par là ou on viens ... car un éléphant sauvage c'est très dangereux ! On a droit à quelques consignes qui nous font bien comprendre qu'on est pas là pour rigoler, "si l'éléphant charge, on sors du sentier mais pas loin, chacun trouve un arbre et tourne autour de l'arbre en prenant soins de toujours avoir l'arbre entre l'éléphant et nous, au bout d'un moment il finira par partir" ... punaise ça déconne pas !
Bon, comme on insiste pour continuer et qu'on ne semble pas être des dingues, nos deux guides décident de tenter et de continuer mais doucement, et tous leurs sens en alerte ... jungle-man décide d'aller 50m devant nous histoire que s'il le voit il puisse décider quoi faire avant qu'on arrive.
Et ben moi je vais vous avouer un truc, j'ai a-d-o-r-é ... bon peut-être que si je m'étais fais charger par un éléphant en colère et écrasé comme un con sur un arbre je ne serais pas aussi heureux de vous raconter ça ... mais sérieux, c'est impossible à décrire, par moment on a été envahi par l'odeur de l'animal, jungle-man nous expliquant alors "il a dormis ici" et ... à l'odeur on peut le croire ... j'ai été surpris de voir que le sentier n'était pas si "élargis" que ça suite à son passage, en fait c'est pas un gros camion qui écrase tout sur sa route, c'est un gros animal certes mais pas un tracteur, je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire !
Par moment tout le monde s'arrête et écoute le silence de la jungle ... rien, on continue doucement, tiens une empreinte, prise de la mesure ... la taille de la hachette de Mr Li ... brrr
Arrivée au point de bivouac, sans éléphant-phant-phant
Au bout de quelques heures finalement nous arrivons intactes à notre point de bivouac ... tout ça sans avoir croisé d'éléphant. Les deux filles et leurs guides arriveront une demie-heure plus tard, juste le temps de raconter nos impressions et il sera temps de ... manger car la nuit tombe à 18h tout pile.
On a la chance d'avoir un oiseau à observer - enfin - sympa, il se pose sur une branche d'un arbre mort et me laisse tout le temps de jouer avec les réglages de mon appareil pour garder quelques images. À la jumelle on le vois assez bien pour pouvoir l'identifier et tous les guides se plongent dans le livre "Birds of Asia" (plusieurs centaines de pages, je dirais 2Kg) ... et c'est vraiment sympa de les voir bavarder par rapport aux oiseaux qu'ils connaissent et je me dis qu'on rate peut-être un truc là à ne pas comprendre le Khmer.
Comme on a réussi à amadouer un peu jungle-man il nous embarque pour une petite rando de nuit (coup de bol on est bien équipés en lampes ... je lui prête même ma lampe de plongée histoire qu'il puisse ouvrir la route avec un truc qui éclaire vraiment), c'est magique ! Je n'ai qu'un truc à dire c'est "merci d'avoir insisté pour qu'il nous embarque à la nuit tombée" car les trois autres guides refuseront de sortir du périmètre sécurisé du point de bivouac avec cet éléphant dans les parages c'est trop risqué ... peut-être mais purée j'ai passé 45 minutes merveilleuses, ça m'a juste donné envie de faire la même chose au lever au soleil "demain matin" !
Les photos sont floues et faites sans pied et sans flash pour la partie "configuration discrète" ... mais je vous en laisse quand même une ou deux à regarder "de loin"
La nuit sera longue car on se couche vers 20h30 / 21h (de mémoire) et pour ma part sans téléphone, sans livre, je n'ai vraiment rien à faire d'autre que de dormir ... à partir de 4h du matin je me tourne et retourne dans mon sac de couchage qui fait aussi hamac et moustiquaire. Comme tout ça est fixé sur la même structure que les copains je sens que je fais bouger tout le monde par la même occasion et à 5h30 je n'en peux plus, je me lève.
Et ça re-démarre
Il fait froid et humide dans la jungle, assez froid pour que je garde la "couverture" sur les épaules et je me dis que je vais me réchauffer en enfilant mon 2° t-shirt (celui que j'avais sur le dos la veille) ... manque de bol il n'a pas du tout séché pendant la nuit ... gla gla gla !
Les guides sont déjà réveillés et me proposent un café au lait. C'est une préparation en poudre ... et c'est merveilleux, je ne rêvais de rien de mieux, il coule doucement dans ma gorge, pas trop chaud, juste ce qu'il faut. Ils sont restés ensemble cette nuit, autour du feu dans leurs hamacs, ils bavardent entre eux à voix basse pour ne pas nous réveiller, d'après moi ils n'ont pas beaucoup dormis, es-ce pour veiller ? es-ce à cause de l'éléphant pas trop loin ? ou bien c'est l'alcool de riz distillé par l'un d'entre eux (ils ont essayés de nous en faire boire hier soir, j'ai passé mon tour).
Notre copain l'oiseau est de retour, cette fois-ci c'est avec le soleil levant ... je suis super triste de ne pas avoir été à la lisière de l'airial (ou nous avons été hier soir à la nuit) pour voir s'il y avait pas des oiseaux au lever du soleil ...
La marche du matin est sensée faire 14km, encore une fois je râle de ne pas avoir mon téléphone, aussi bien pour contribuer à osm que pour savoir si vraiment on se mange 14km car après être partis vers 7h on a finis au village 3 heures plus tard, et faire du 5km/h en forêt me semble un peu exagéré, à mon avis on était plutôt dans les 3km/h ... mais bref.
Une grosse partie de la marche est dans la forêt tropicale, quelques "trouées" magiques (du genre airial) où on tombe sur une sorte de steppe, jungle-man nous explique au passage pourquoi les arbres ne poussent pas ici (présence de sel dans le sol) ... moi ça me plait tout à coup d'avoir un champ de vision large
Mr Li nous montre encore des choses : les traces d'un petit ours qui a grimpé sur un arbre ... ou d'une civette ... il force notre admiration, il a l'oeuil et il connait bien "sa" jungle
Mr Li tiens absolument à nous montrer comment il est possible de survivre dans la jungle en nous découpant un "arbre à eau" sous nos yeux ... on ne peux s'empêcher de se dire qu'il ne faudrait pas qu'il fasse ça car ça fait un arbre de moins ... et que s'il veut faire "plaisir" à chaque touriste c'est mal embarqué du point de vue "développement durable".
Ensuite viens le passage dans la zone de "savane" puis une forêt de plantation "d'arbres à papier" (dans 2 ans coupe rase pour production). La présence de l'homme est de plus en plus palpable.
Une petite halte finalement (après avoir refusés les trois proposition de haltes précédentes on sens bien qu'il faut accepter celle-ci), j'adore la géologie locale, on a du sable blanc sous les pieds et de temps en temps paf un gros bloc de pierre sorti de terre comme s'il avait été placé là "comme ça".
Je bouge un peu pendant la halte pour faire bouger un peu le dos sans ce putain de sac qui scie les cervicales, a 100m de notre point de stop on a devant nous une petite vallée et un rapace qui tourne dans le ciel, ça m'occupera quelques minutes (tentatives de photo).
Reprise de la marche, passage en zone de reforestation "type jungle" (la plantation date de 4 ans) et comme le dis le guide ... "ça sera de la jungle rectiligne pour commencer" (car plantée mécaniquement), espérons qu'ils laissent faire la nature ensuite pour que ça ressemble vraiment à ce qu'on a vu avant pendant la rando.
Et enfin quelques buffles, un troupeau de bêtes, une ferme ... on se rapproche de plus en plus du village, une plantation de bananiers et c'est terminé
Ça sent la fin
Finalement on arrive au village super tôt, et on fait un dernier repas dans le jardin de Mr Li à 11h ... j'en peux plus de manger (beaucoup et) tout le temps. Je me force par politesse mais vraiment c'est trop.
Ensuite c'est un peu de marche puis moto jusqu'au centre du village et là attente jusqu'à 13h pour prendre la moto puis le bus. Comme les toilettes sont équipées d'un petit jet d'eau je prends une douche histoire d'être un peu "sens pas trop mauvais pour voyager" et je vous avoue que ça fait vraiment du bien de se masser un peu les cervicales au passage.
Capri, c'est fini...
Fin du séjour à chi-phat : on paye et hop 45 minutes à 1 h de moto pour rejoindre la route principale où passe le bus qui nous ramène dans la capitale. Au total trois jours d'utilisés mais des moment vraiment uniques.
Ce petit trajet en moto me donnera envie d'en faire, vous verrez pour la suite, ça me semble être le meilleur moyen de découvrir le pays finalement.
Retour violent à la "civilisation"
Le choc en fin de journée est pour l'arrivée dans Phnom Penh, c'est une capitale ... avec des millions de gens qui se déplacent le soir, des embouteillages monstre, brrrrrr je ne suis pas à l'aise, le choc est rude et la jungle me semble tout à coup bien loin.
Au terminus du bus je choppe un tuktuk et négocie que pour 3$ il m'amène à la guest-house ou j'ai réservé une nuit et surtout un casier pour stocker mon matos de plongée jusqu'à la fin du mois ... Après m'avoir assuré qu'il connait exactement l'adresse il me fait tourner en rond dans le quartier et finis par demander à ses collègues où se trouve ma guest-house. C'est une bonne adresse, la nana à l'accueil m'indique que le dortoir est juste collé au café/bar/resto, que c'est super bruyant et que je ferais mieux de prendre un truc un peu plus cher pour être au calme ... je vais voir, c'est propre et j'ai pas peur du bruit pour le moment en tout cas !
Et en plus je découvrirais quelques heures plus tard qu'à minuit le café/bar/resto ferme donc aucun problème pour dormir !
Je rassemble mes dernières forces et me pousse jusqu'au bout de la rue pour acheter une bouteille d'eau (pour éviter l'arnaque de la guest-house qui gagne sans doute beaucoup plus d'argent sur les a-côté que sur le dortoir), de quoi "manger" (pas faim du tout avec tout ce qu'on a bouffé dans la jungle). Je me pose enfin sur le coin d'une table, prends l'ordinateur pour envoyer quelques mails, écrire ce petit compte rendu et faire le point
Pfiuuuu, c'était 3 jours pour chi-phat, le voyage continue !