Fin du voyage ...

Un peu de philosophie

20151226-phnom_penh-001-sans.jpgIl faut bien que ça se termine un jour, en vérité on est le 16 janvier et je termine tout juste mes copier/coller des fichiers textes que j'ai écris au fur et à mesure ... là je revis l'énorme vague à l'âme que j'ai vécu ce 26 décembre.

J'ai fait mon "gros sac" ce matin et je suis vraiment très content de cette trouvaille, le sur-sac qui permet d'éviter au sac de rando d'avoir les bretelles qui traînent dans les bagages pour l'avion, sur-sac plus gros qui m'a permis de mettre plus de choses pour le retour, j'ai décidé de moins porter sur le dos (3kg de déplacé, les livres feront le retour dans la soute, à l'aller je les avais dans un petit sac en plastique à la main).

Je suis à la terrasse de la guest-house, j'attends l'heure de prendre le tuk-tuk, je me suis baladé dans Phnom Penh ce matin pour bouger et j'essaye de me préparer à ce qui m'attends, je pars dans quelques heures (14h30 26.12 pour arriver à 10h10 le 28.12 à Bordeaux).

J'hésite à publier ce que j'ai écris, j'ai beau nettoyer et virer ce qui n'est pas publiable j'ai quand même envie de laisser une trace, surtout pour tous ceux qui vont se reconnaître dans ces quelques lignes.

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Maintenant je le sais, je suis seul et je réfléchis dans ce café, ce que j'ai ressenti, ces sentiments contradictoires que j'ai vécu depuis mes premiers voyages Africains, maintenant je sais ce que c'est. Je m'attache, j'apprécie et je savoure les moments que j'ai passé, j'ai souvent du mal à digérer assez vite tout ce que j'ai pu absorber comme émotions durant les moments intenses et "chargés" que j'ai pu vivre ici.

Et au moment de partir j'ai l'impression de claquer la porte, de tourner une page alors que je n'ai pas encore eu assez de temps pour l'absorber la synthétiser et accepter le changement brutal qui surviens et pour lequel je ne suis pas moteur, c'est une obligation, une contrainte alors que ça fait des jours ou des semaines (selon les voyages) que je suis libre et que mes journées se passent à faire ce que je veux (ou on quand on voyage à plusieurs) et dans l'ordre souhaité.

Là, il *faut* partir, c'est comme ça, ça ne se discute pas, grosso-moto pour les 2 jours à venir je pose mon cerveau en mode "off" et je laisse faire les choses.

Il me faut un sas de décompression, un palier, une transition, je me souviens au retour de la Jordanie ça avait été très violent, je ne suis pas armé pour faire face à ces changements brusques, je crois qu'il me faut un moyen de voyager "lent", je me dis que l'avion n'est peut-être pas "mon" moyen de transport et qu'il faudra que j'essaye autre chose, peut-être que je trouverais au final que ce n'est pas lié au moyen de transport ... va savoir.

C'est l'heure, mon tuk tuk est là et me tire de mes réflexions, je claque mon ordinateur et je sais que je ne le reprendrais que dans une vingtaine d'heure, à Paris pour signaler mon retour :-)

45 minutes de déplacement en images

Entre ma dernière guest-house et l'aéroport c'est environ 45 minutes de tuk tuk, dernière occasion pour moi de faire le touriste de base qui prends des photos à la va vite ... alors pour une fois je me laisse faire et shoote l'air de rien, histoire de "manger" quelques souvenirs de plus mais au fond de moi je n'y suis déjà plus :-(

Il y a un mois tout juste

À la sortie de l'avion, j'étais très inquiet à l'idée d'avoir bien géré la 1ere journée et 1ere nuit ici, je ne savais pas du tout dans quoi je m'embarquais ... juste que notre minibus devais en théorie venir nous prendre au "Park Café" ... alors quand je suis repassé devant avec mon tuk-tuk je vous assure que tout ça est revenu en mémoire d'un coup. La boucle se boucle.

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Je me souviens comme la chaleur était forte, comme les odeurs et le bruit m'avaient assaillis ... je crois que je me suis habitué et que le sentiment d'être un peu perdu la dernière fois est complètement remplacé par la certitude d'avoir compris quelques ficelles de comment ça se passe ici.

Je me rends compte au passage que je n'ai pas raconté justement le voyage aller et tout ce qui s'est passé, tant pis, ça sera pour la prochaine fois :)

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