La formidable faculté d'adaptation du vivant !
C'est assez délirant, j'ai eu beau faire un bac spé bio pour une évidente attirance pour cette matière, il n'empêche que je suis toujours aussi admiratif devant la capacité qu'à la vie de s'adapter aux contraintes ... regardez ça.
C'est un bête "ver" au corps globuleux, un truc qui semble assez nul au premier coups d'œil, et mise à part qu'il est capable d'enrouler sa longue trompe en cas de problème, passant de 2m (déroulée) à quelques centimètres, c'est pas ça qui m'a le plus surpris ce soir en lisant sa fiche "doris" (LOQUET Isabelle, HEBRARD Danièle, ADER Denis, in : DORIS, 17/7/2012 : Bonellia viridis Rolando, 1821, http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=473)
Cette espèce possède un fort dimorphisme sexuel. Le déterminisme sexuel est lié à l’environnement. Les mâles ont une taille mesurant 1 à 3 mm et vivent fixés sur la trompe ou dans le corps de la femelle, d’où ils tirent leur nourriture. L’individu mâle ne possède pas de tube digestif mais seulement un orifice génital. Une femelle peut contenir jusqu’à 85 individus mâles. Les mâles libèrent leur sperme qui fertilise les ovules. Ces derniers une fois fécondés sont ensuite expulsés dans l’eau. Les œufs fertilisés, d’abord inclus dans une masse gélatineuse, se développent en larves « libres et nageantes » de sexe indifférencié en moins de 24 heures. La larve est de type trochophore*. Lorsque la larve se trouve en présence d'une femelle (sur la trompe), et donc sous l’influence des hormones femelles, elle se métamorphose en individu mâle, vivant aux dépens de la femelle. En l’absence d’individus femelles, la larve se fixe sur un substrat ou un rocher et se métamorphose alors en animal femelle.
Épatant !