Moalboal c'est sur l'ile de Cebu ... aux Philippines
Voilà, avec un titre comme ça vous ne pouvez pas savoir ou j'ai passé deux semaines entre la fin juin et le début juillet.
Paradis pour plongeur
Vu la surface occupée par l'eau je me dis qu'il doit y avoir un paquet de paradis pour plongeurs sur notre planète bleue ... et les Philippines et ses plus de 7000 îles compte bon nombre de coins magiques. C'est à moalboal à 3 heures de route de la vile de Cebu sur l'ile du même nom que j'ai passé une dizaine de jours où le rythme a ressemblé à "plongée - pause - plongée - repas - pause (ou plongée ou occupations diverses) - repas - nuit".
L'organisation du voyage
Comment voyager les yeux fermés pour quelqu'un comme moi qui jusqu'à la veille du départ ne sais pas ce qu'il va mettre dans son sac parce-que le boulot a toujours une dernière petite urgence "juste 5 minutes" ? Faire appel à un voyage organisé par une personne dont c'est le métier. Pour être tout à fait franc, l'an dernier pour la mer rouge, j'avais signé les yeux fermés car on y allait en groupe et j'ai une confiance aveugle en nos "chefs". Cette année c'est un peu différent, je me suis raccroché sur le voyage de fin d'études que Léa s'offrait pour fêter 3 années de travail intense. Lors du concours vidéo je l'entends parler avec la responsable de l'agence de voyage et je capte un truc du genre "c'est con que tu partes toute seule tu va devoir payer des surtaxes" ... vous me connaissez si c'est pour aider une amie à payer moins cher, je me dévoue (non non, laissez moi la place merci, preum's) ... et hop me voilà à dire "ok je fonce" pour une destination que je ne connais pas et que j'ai mémorisé de manière très aléatoire jusqu'à la dernière semaine. Pour preuve, didou pensait qu'on partait en Polynésie, ma famille en indonésie ... et d'autres encore ailleurs !
Alors voilà un peu de pub au passage pour une cool-entreprise locale de voyage "plongée" : Atlantides Plongée
Le voyage en tant que tel
Je fais partie de ceux qui disent que la route doit être aussi importante que la destination, il faut donc soit prendre le temps de voyager soit savoir savourer les instants magiques qui s'offrent à nous durant ces moments un peu spéciaux.
Et des moments magiques on en a eu quelques-uns ...
Tout commence par 4h de TGV
Ça c'est le super bon plan, Léa a scrutée les places à 3 mois tout pile avant la date du départ et paf, nous voilà avec deux billets à 20€ pièce ! Bravo mamzelle, et re-paf pour les billets retours à 40€ ! Là je dis bravo !
Maintenant nous voilà dans le train, ça commence fort, pas de chance, dans notre compartiment la clim est morte. Le contrôleur nous propose de "trouver un endroit" dans le reste du train pour être un peu plus à l'aise ... alors on se place à côté des bagages qui ont envahis les issues de secours.
Je garde de belles images de cette famille de 4 sportifs qui se sont relayés à côté de leur maman restée sur son siège surchauffé ...
Le bon côté des choses c'est qu'on arrive directement à l'aéroport, ça c'est vraiment un truc génial, plus la peine de passer par Montparnasse puis le métro ! Avec les 40Kg de fret (matos de plongée oblige) je peux vous assurer que c'est appréciable.
L'arrivée sur le quai a été assez cocasse mais nous avons finis par y arriver, on grimpe de deux étage, choppe un charriot à roulettes, on entasse nos valises et nous voilà pouss-pouss en direction des longs-courriers.
Les quelques heures passées dans l'aéroport CDG ont été ... intéressantes ! À vrai dire, la quantité de "merdes" que les voyageurs peuvent acheter à prix ... duty-free (sauf que d'après moi c'est le même prix que "dehors") est hallucinant. D'un autre côté je me dis qu'il rapportent des souvenirs à leurs proches et ça c'est la "positive attitude".
Pour ma part je m'écroule dans un confortable fauteuil et fais des réserves de repos en prévision de la suite ... je n'ai aucune idée de qui on aura à côté de nous dans l'avion et mes souvenirs de vols internationaux "catastrophe" resurgissent à tous les coups. Rien de grave, juste des voisins insupportables qui vont du bébé qui pleure et dont les parents ne font plus rien (à bout, méthode de "dressage" ... j'ai arrêté d'essayer de comprendre, je comprendrais peut-être un jour ?) à celui pour lequel le siège est trop petit (géant ou gros peu importe quand ça dépasse d'un siège ça empiète toujours sur celui d'à-côté et la classe "éco" des avions c'est pas l'endroit où on peut s'étendre) et autres histoires que je ne crois n'avoir jamais raconté 
Puis plus de 10h d'avion
J'ai oublié le décompte réel, de toute façon avec le changement d'heure au passage "on" (l'organisme) est perdu, il y a eu trop de "repas" dans l'avion ça c'est sûr. Mais comme c'est pas notre 1er vol "long" nous avons eu la bonne idée de prendre une place le long du couloir, ce qui nous permet de nous dégourdir les jambes sans avoir à déranger un inconnu à chaque fois ... par contre ça nous a mis loin d'un hublot et on ne verra donc rien de ce beau voyage au dessus de nombreux pays pour lesquels ma curiosité est piquée à vif !
Enfin, nous voici à Hong-Kong, enfin, non pas à Hong-Kong, mais à l'aéroport de Hong-Kong, un truc de dingue vu qu'il recouvre à lui tout seul une ile :p
C'est très très grand mais c'est aussi très bien aménagé, je n'ai pas senti une seule fois l'impression de manquer d'air ou de ne pas savoir où il faut que j'aille, les indications sont aussi grande que fonctionnelles, en fait c'est sans doute normal qu'il ait été l'aéroport numéro 1 pendant plusieurs années !
Les boutiques brillent et il y a de quoi faire tourner la tête à tout humain qui passe par là, je suis finalement assez heureux de ne pas avoir emporté beaucoup d'argent de poche.
Je n'ai aucune idée d'où nous sommes arrivés dans l'aéroport, je sais qu'on a pris un métro automatique (qu'on ne prendra pas au retour ce qui ajoute à mon incompréhension) ... et qu'on s'est payé un petit speed en arrivant (un tout petit peu en avance à la bonne porte d'embarquement) lorsqu'on a vu qu'il n'y avait pas d'avion ... mais une hotesse d'une autre porte d'embarquement s'est empressée de nous rassurer: l'avion qu'on doit prendre a au moins une heure de retard: il ne s'est pas encore posé !
On aurait pu faire les boutiques ! mais le peu qu'on a vu n'est pas très intéressant: le matériel photo n'est pas beaucoup moins cher que ce qu'on trouve sur le web. Il faudrait sortir de l'aéroport, aller en ville pour faire des "affaires" mais pour ça il faudrait aussi prendre 24h sur place. Peut-être une prochaine fois.
Quelques heures d'avion en plus pour rallier les Philippines
Avec quelques heures de retard donc nous voici enfin dans la dernière partie du voyage. Léa qui est assise à côté du hublot fait quelques photos mais à cause du retard on arrivera de nuit (à 18h il fait nuit) ...
Et enfin 3h de voiture
Petit instant cocasse à la sortie de l'aéroport pour retrouver "notre" chauffeur, Léa se vois déjà en train de chopper un touk-touk pour aller jusqu'à Moalboal (notre destination finale) ... mais finalement une petite feuille A4 avec nos deux noms d'écris dessus nous permet de trouver le chauffeur de l'hotel et sa super voiture. Et vu les 3 heures de route qu'on se mange je peux vous assurer qu'en touk-touk on aurait trouvé fun les 5 premières minutes mais carrément mortelles toutes les autres !
Le voyage en voiture de nuit me laisse entrevoir un décors proche de ce que j'ai déjà vu en Afrique et ça me procure une certaine euphorie, allez savoir pourquoi. Par contre au bout de 30 minutes je commence à trouver le temps long. De temps en temps il me semble détecter que Léa est absente ... en train de tutoyer l'amis morphéus sans doute
On y est
N'ayant plus aucune notion de l'heure à laquelle on est, nous voici dans ce petit coin de paradis, un accueil chaleureux, les formalités remplies rapidement et nous voici dans notre bungalow, le bruit de la mer, un peu de vent "frais" et le ventilateur (au plafond), voilà à peu près les seules choses que je "capte" avant de plonger dans les bras de morphée.
Jour 1: la grande claque
Au réveil, je peux vous assurer qu'on est dans un autre monde car "le bruit des vagues" c'était à 10 mètres du bungalow ! pas à 100 mètres, non non, à 10 mètres, on est "sur la plage" (plage rocheuse, pas de sable blanc ici). Woaw, personne entre nous et la mer. De la magie.
Après avoir passé quelques minutes les bras ballants à admirer le paysage (malgré la grisaille) et pris quelques photos pour vous mettre dans le bain, on se dirige vers le petit dej pour commencer cette nouvelle journée à l'autre bout du monde.
La rencontre avec le personnel en charge des repas est super agréable, ils parlent anglais, italien, sans doute philippin et quelques mots de français, c'est "charmant" :p . On se fait pas prier pour avaler quelques petites tranches de pain avec un café et un jus de fruits histoire de commencer la journée "comme il se doit". Par la suite le petit dej sera le parent pauvre du séjour, sacrés français qui rêvent de leur chocolatine ou baguette croustillante au petit déj :p
Vite la tête sous l'eau, la 2° grande claque
Je vous laisse vous faire une idée par vous même, c'est féérique, et ce que vous ne savez pas c'est que nous avons droit à un bateau et un guide rien que pour nous deux. Le temps de lui faire comprendre qu'on est des plongeurs photographes qui aiment prendre leur temps et faire de belles plongées et le super Mario nous accompagne au paradis des plongeurs, 20m sous la surface.
Vous trouverez ci-dessous des photos mélangées de Léa et les miennes, celle de Léa en plus d'être marquées sont visuellement différentes, d'une autre catégorie dirais-je ... aussi j'ai essayé d'apprendre en l'observant cette semaine pour lui "piquer" les recettes de ses photos magiques. Le hic c'est qu'il y a une dimension "artistique" que je n'ai pas et dont je doute que j'aurais un jour, oui moi artiste ? hum, je crois que Valérie a tout pris lors de la distribution des rôles dans la famille
Voilà pour cette première journée, vivement demain. Un bon gros repas et direction la position horizontale où je m'endors en quelques minutes à peine. D'une manière générale les jours à venir seront marqués par la reconstitution d'un capital someil qui était largement déficitaire pour moi ... à croire que j'ai croisé la route d'une mouche tsé-tsé.
